TUNIS, 26 mars (Xinhua) - - La Tunisie "comprend l'intervention militaire de l'Arabie saoudite au Yémen", s'est exprimé jeudi le secrétaire d'Etat chargé des affaires du monde arabe et de l'Afrique Touhami Abdouli en marge d'une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères tenue au Caire, en amont d'un sommet arabe.
"Les évènements survenus dans ce pays, mettent en péril la paix dans la région du Golfe-arabe. Cette intervention vise à rétablir l' ordre et la légitimité", a souligné le diplomate tunisien.
Représentant la Tunisie lors de cette réunion, M. Abdouli a tenu à préciser que "l' affaire yéménite sera au centre des discussions du prochain sommet arabe".
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l' Arabie Saoudite a lancé une opération militaire au Yémen impliquant, selon certains médias internationaux plus de 10 pays pour "défendre le président yéménite, Abd-Rabbo Mansour Hadi, confronté à une rébellion de la milice chiite des Houthis et réfugié à Aden", a reporté le journal français "Libération".
D' après la même source, "l'Egypte a confirmé sa participation à cette coalition arabe, à qui Washington a promis une assistance en logistique et en renseignements".
Depuis février passé, le Yémen se trouve en proie à une escalade de la violence dans les régions méridionales du pays, ce qui a susciter des soucis auprès de la communauté internationale portant sur une éventuelle crise civile de grande envergure et lourde de conséquences
Ayant mis la main sur nombreuses provinces du Yémen y compris la capitale Sanaa, les Houthis ont contraint le président yéménite Abd-Rabbo Mansour Hadi à fuir dans la ville portuaire du sud, Aden.
D' après l' ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, Adel al-Jubeir qui s' exprimait lors d' un point de presse, cette opération militaire ambitionne de "défendre le gouvernement légitime du Yémen et empêcher le mouvement radical houthis de prendre le contrôle du pays".
D' un autre côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé à la chaine française "France 24" son intention de faire partie de cette offensive au Yémen conduite par Riyad.
Erdogan a également demandé à l' Iran et aux "groupes terroristes" de se retirer. "Ankara pourrait apporter un soutien logistique à Riyad en fonction de l' évolution de la situation".
