France/élections départementales : le Premier ministre appelle à "faire barrage à l'extrême droite" au deuxième tour

Publié le 2015-03-23 à 08:52 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 22 mars (Xinhua) -- Le Premier ministre français Manuel Valls a appelé dimanche soir, dans une allocution télévisée, "tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite" au deuxième tour des élections départementales le dimanche 29 mars.

"J'appelle tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite, j'appelle chacun à adopter une position claire", a indiqué M. Valls peu après 20h00.

"Ces élections sont importantes pour notre pays (...), j'appelle tous les électeurs à aller voter dimanche prochain (...), parce que je suis attentif à vos messages, à vos attentes, à vos exigences", a indiqué le chef du gouvernement français, qui a multiplié récemment des déplacements et meetings politiques pour "faire barrage à l'extrême droite".

Selon M. Valls, "Rien n'est donc joué. Je veux donc appeler à la mobilisation et au rassemblement." "La gauche doit se rassembler autour du candidat de gauche présent au second tour", a-t-il souligné.

"Le Front national n'est pas la première force politique de France, et je m'en félicite" a déclaré M. Valls.

"Les Français veulent retrouver leur liberté. Le FN et le Rassemblement Bleu Marine sont les seuls à pouvoir faire revenir les abstentionnistes aux urnes", a indiqué pour sa part dimanche soir la présidente du Front national, Marine Le Pen.

Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy a confirmé la stratégie du ni-ni pour le second tour des élections départementales du dimanche 29 mars. "L'UMP n'appellera à voter ni pour le FN, avec qui nous n'avons rien en commun, ni pour les candidats de gauche qui n'ont rien à apporter au pays."

Ce parti "d'extrême droite n'apportera aucune solution aux Français", a-t-il indiqué à propos du parti de Marine Le Pen. "Il n' y aura aucun accord national ou local avec le FN." "Voter dimanche prochain pour les candidats de la droite républicaine et du centre est la seule alternative", a-t-il dit.

Selon M. Sarkozy, le vote de dimanche montre la "profonde aspiration des Français à un changement clair". "Les conditions d'un basculement massif vers la droite et le centre" sont réunies, toujours selon l'ancien président français.

Selon les estimations de l'institut IFOP, l'UMP et ses alliés UDI et Modem ont remporté 29,2% des suffrages, devançant le FN de Marine Le Pen et ses 26,3%. Le PS connaît une nouvelle sévère défaite électorale en ne réunissant que 21,4% des votes. Le Front de gauche a réuni 5,8% des suffrages, EELV 1,5% et les listes divers droite 7,9%.

Alors qu'une estimation CSA donne des résultats sensiblement différents : L'UMP-UDI arrive en tête avec 31%, suivi du Front national à 24,5%. Le PS recueillerait seulement 19,7% des suffrages, et le Front de Gauche 9,7%.

Quelque 43 millions de Français étaient appelés aux urnes, dimanche 22 mars, à l'occasion du premier tour des élections départementales. Les électeurs de la quasi-totalité du territoire devaient élire 4 108 conseillers départementaux, dont 3 990 en métropole. Il s'agit de renouveler une très grande partie de la composition des assemblées des 101 départements français.

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