PARIS, 22 mars (Xinhua) -- Les bureaux de vote ont ouvert en métropole le dimanche 22 mars à 08h00, à l'occasion du premier tour des élections départementales françaises.

Selon des médias et observateurs politiques, une défaite du Parti socialiste au pouvoir dans ces élections est inévitable. Ce scrutin constitue aussi un test pour le taux de soutien et de popularité du Parti socialiste auprès des Français, à deux ans des élections présidentielles de 2017.

Selon l'analyse des médias français, le gouvernement socialiste a bien réagi après les attentats terroristes début janvier, ce qui a fait augmenter le taux de soutien des populations au gouvernement, au président François Hollande et au Premier ministre Manuel Valls.

Mais la politique économique et sociale du gouvernement, y compris la loi Macron, n'a pas pu obtenir un soutien important des partis au pouvoir et d'opposition, et des électeurs. Une croissance économique toujours faible, un taux de chômage élevé, l'insécurité, tout cela pourrait provoquer une "sanction ou punition" des électeurs envers les socialistes au pouvoir depuis environ trois ans.

L'UMP, qui est le principal parti d'opposition, ainsi que le Front national, devraient réaliser des avancées dans cette élection. Le second tour aura lieu le 29 mars.

Une partie des électeurs français ont exprimé leur méfiance et manque d'intérêt pour la vie politique et les politiciens, un taux d'abstention élevé est attendu pour ce scrutin.

Les principaux responsables du Parti socialiste ont multiplié récemment des meetings politiques, et ont appelé les électeurs à aller voter, estimant qu'une forte progression du Front national constitue un "danger" pour la France.

Certains observateurs politiques ont indiqué que plusieurs facteurs ont favorisé la montée du Front national et sa progression dans les élections de ces dernières années : le problème de l'identité nationale, les pouvoirs trop importants des institutions de l'UE, la peur des étrangers et de l'immigration, et de l'influence de l'euro. Le Front national a également bénéficié de la faiblesse des deux principaux partis traditionnels (Union pour un mouvement populaire pour la droite, et le Parti socialiste pour la gauche).

Pour la première fois, dans chaque canton, les candidats se présentent en binôme, obligatoirement composé d'un homme et d'une femme, ce qui montre les efforts du gouvernement français de promouvoir la participation des femmes à la vie politique, au processus de prise de décision. Le gouvernement Valls est déjà un bon exemple de parité hommes/femmes.

Le président français Hollande a déclaré que, quels que soient les résultats des élections départementales de mars, il ne changera ni de cap politique, ni de Premier ministre.

Cependant, des médias français estiment qu'à l'issue des élections de mars, un remaniement du gouvernement est possible.