Le PM français présente un projet de loi sur le renseignement

Publié le 2015-03-19 à 21:40 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 19 mars (Xinhua) -- Le Premier ministre français Manuel Valls a présenté jeudi les nouvelles mesures du projet de loi sur le renseignement, en présence des ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian, de la Justice Christiane Taubira, et de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Parmi les mesures annoncées figurent notamment l'interception de sécurité, l'accès aux données de connexion, la géolocalisation en temps réel, l'intrusion informatique pour contourner les cryptages ou encore la sonorisation et prises d'image dans les lieux privés.

Pour anticiper les éventuelles critiques quant à l'atteinte à la vie privée et aux libertés individuelles, M. Valls a annoncé la mise en place d'une autorité administrative indépendante chargée de contrôler "la proportionnalité des moyens déployés" face à la menace réelle de l'individu surveillé.

Le Premier ministre français a également annoncé la création de 2680 postes pour lutter contre le terrorisme dans le but de donner des moyens "à la hauteur des défis auxquels nous sommes confrontés". "La menace terroriste est protéiforme et à un niveau sans précédent dans notre pays" a-t-il affirmé.

Face à l'accroissement de la menace djihadiste, il a déclaré que "seul un individu sur deux a été préalablement détecté avant son départ en Syrie", ajoutant qu'il fallait augmenter "la rapidité de détection de ces individus et augmenter la rapidité du juridiction".

Le Premier ministre a également fait savoir qu'une surveillance "continue" serait mise en place dans le milieu carcéral, "véritable foyer" de radicalisation.

"L'attentat d'hier à Tunis c'est à 2h00 d'avion de Paris, c'est un pays ami", a rappelé M. Valls, indiquant que faire les choix à faire en matière de sécurité ne permettaient "aucune hésitation de la part du gouvernement".

Concernant les craintes de la CNIL, organisme chargé de la protection des libertés individuelles, ainsi que celles d'acteurs du numérique, le Premier ministre français a dit "comprendre des inquiétudes légitimes" et a annoncé une concertation avec les acteurs du numérique.

"Pas de Patriot Act à la française, aucune surveillance de masse et le projet de loi l'interdit", a-t-il ajouté.

Le projet de loi sera transmis dès demain à l'Assemblée nationale et sera examiné jusqu'au 13 avril pour adoption prévue à l'été.

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