France : cinq sites Internet accusés de faire l'apologie du terrorisme sont bloqués par l'Etat (presse)
Publié le 2015-03-17 à 07:28 | french.xinhuanet.com
PARIS, 16 mars (Xinhua) -- Les accès à cinq sites Internet accusés de faire l'apologie du terrorisme en France ont été bloqués par le ministère français de l'Intérieur, une première depuis la mise en place de cet outil administratif par un décret du 4 mars 2015, a rapporté lundi la presse française.
Selon la presse, un ordre de blocage des accès à cinq sites Internet, dont les sites de islamic-news.info, d'Alhayat Media Center, de Jihadmin.com, et d'autres, a été donné par l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication(OCLCTIC) aux fournisseurs d'accès à Internet.
Actuellement, si l'on essaie d'ouvrir la page d'accueil d'un site bloqué, ce sera une main rouge qui s'affiche, accompagnée d'un message du ministère de l'Intérieur indiquant "vous avez été redirigé vers ce site officiel, car votre ordinateur allait se connecter à une page dont le contenu provoque à des actes de terrorisme ou fait publiquement l'apologie d'actes de terrorisme".
Conformément au décret n° 2015-253 du 4 mars 2015 relatif au déréférencement des sites provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l'apologie et des sites diffusant des images et représentations de mineurs à caractère pornographique, ces fournisseurs d'accès à Internet doivent prendre "toute mesure utile destinée à faire cesser le référencement de ces adresses" dans un délai de 48 heures suivant la notification.
La mesure de blocage administratif des sites internet soupçonnés d'apologie du terrorisme est l'une des mesures phares de la loi antiterroriste française adoptée en novembre 2014, rappelle le quotidien Le Figaro sur son site Internet, ajoutant que ce mécanisme a été critiqué par la commission consultative des droits de l'Homme, autorité administrative consultative du gouvernement, qui estimait l'intervention d'un juge nécessaire pour ordonner et contrôler le retrait d'un contenu illicite et le blocage d'un site Internet.
"Plusieurs sites annoncés comme bloqués restaient accessibles lundi en fin de journée, mais le ministère de l'Intérieur a assuré qu'ils le seraient à plus ou moins brève échéance", fait savoir Le Figaro.