Un an plus tard, le destin de l'Ukraine ne tient toujours qu'à un fil (COMMENTAIRE)

Publié le 2015-02-22 à 21:29 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 22 février (Xinhua) -- Alors que les coups de feu continuent de gronder sur les fronts dans l'est du pays, les autorités à Kiev ont organisé dimanche une série d'événements pour marquer le 1er anniversaire du changement de régime qui a causé des bouleversements majeurs en Ukraine et bien au-delà, bien qu'il ne semble pas y avoir de lumière au bout du tunnel.

Dans la dernière année, le pays d'Europe de l'Est a été le théâtre du renversement de l'ancien président Viktor Ianoukovitch, et un nouveau régime pro-Europe a pris son envol. Des tensions ont également éclaté entre l'Occident et la Russie à un niveau jamais observé depuis la fin de la Guerre froide.

Alors que les nouveaux dirigeants à Kiev ont été occupés à contenir les insurgés indépendantistes dans l'est du pays, ils peinent également à survivre dans ce bras de fer entre grandes puissances.

Les sanctions occidentales ont réussi à porter un coup dur à l'économie russe, mais elles affectent également l'Europe. Acculer la Russie au mur, ont prévenu des experts, c'est également causer une division au sein de l'Union européenne.

L'économie ukrainienne, qui se fiait grandement sur la Russie et bénéficie maintenant du soutien de l'UE, est au bord de l'effondrement.

Les manœuvres récentes de dirigeants européens pour rencontrer les dirigeants russes ont laissé entrevoir une lueur d'espoir pour le monde entier face à l'impasse ukrainienne.

En vertu d'un accord de paix conclu plus tôt ce mois-ci par les leaders de Russie, d'Ukraine, de France et d'Allemagne, on s'attend à ce que les fusils se taisent et qu'une zone tampon soit créée en Ukraine.

Cependant, comme l'a admis la chancelière allemande Angela Merkel, il reste des obstacles majeurs avant de parvenir à une solution pacifique à la crise ukrainienne.

Le président américain Barack Obama, qui a reconnu que Washington "a conclu un accord pour transférer le pouvoir en Ukraine" il y a un an, a prévenu qu'un échec du processus de paix pourrait inciter son pays à approuver la livraison d'armes dans le pays d'Europe de l'Est.

En plus d'être contre-productive, une telle proposition est dangereuse. En effet, les Américains pourraient être les seuls à bénéficier d'une crise ukrainienne dans laquelle l'Europe et la Russie s'affaiblissent toutes deux, mais ils doivent garder en tête que celui qui perçoit la crise comme un jeu de pouvoir ne peut que s'attirer lui-même des ennuis.

En antagonisant la Russie, par exemple, l'Oncle Sam pourrait perdre un partenaire potentiel - et puissant - dans sa lutte anti-terrorisme actuelle au Moyen-Orient.

Dans la crise ukrainienne, il n'y a pas de gagnant, il n'y a que des victimes et des perdants. La leçon la plus importante à tirer de la dernière année pour les parties impliquées et qu'en pointant du doigt et en imposant des sanctions, ils ne font que complexifier et prolonger la crise plutôt que la résoudre.

Considérant tous les intérêts en jeu, la communauté internationale devrait agir de façon concertée et saisir toutes les occasions possibles pour trouver une solution rapide et pacifique à la crise ukrainienne.

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