La Russie prône le respect du récent accord de Minsk sur l'Ukraine
Publié le 2015-02-14 à 20:17 | french.xinhuanet.com
MOSCOU, 13 février (Xinhua) -- La Russie espère que tous les signataires du récent accord de Minsk sur la crise ukrainienne respecteront les obligations qui leur incombent pour régler le conflit pacifiquement, a indiqué un porte-parole du Kremlin vendredi.
"Bien entendu, nous espérons que tous les signataires s'acquitteront pleinement et méticuleusement des obligations auxquelles ils ont souscrit", a indiqué Dmitri Peskov à la presse.
Moscou n'a toutefois pas exclu la possibilité que le cessez-le-feu prévu par l'accord n'entre pas en vigueur comme convenu, a-t-il néanmoins ajouté.
"En théorie, il existe une certaine probabilité que l'accord de Minsk échoue", a noté M. Peskov, cité par l'agence de presse RIA Novosti.
Il a expliqué qu'il y avait potentiellement un risque que les troupes ukrainiennes tentent de briser le siège dans les zones de combats autour de la ville de Debaltseve, dans le sud-est de l'Ukraine, "même après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu", qui serait alors enfreint.
D'après M. Peskov, le président Vladimir Poutine a demandé à des experts militaires d'analyser la situation à Debaltseve, où, selon une allégation démentie par Kiev, environ 8 000 soldats ukrainiens seraient encerclés par les milices insurgées.
M. Poutine est en contact permanent avec les autres participants des récents pourparlers de Minsk, a indiqué le porte-parole, qui a souligné que la Russie n'était que l'un des "garants" du règlement et non pas une partie impliquée dans le conflit.
La Russie n'est "évidemment pas une partie qui a besoin de mener des actions" pour la mise en oeuvre de l'accord, a déclaré M. Peskov.
Après de longs pourparlers qui ont duré 14 heures dans la capitale biélorusse, les dirigeants de l'Ukraine, de la Russie, de l'Allemagne et de la France ont signé jeudi une déclaration dans laquelle ils se disent profondément convaincus qu'un règlement pacifique est la seule option pour résoudre la crise ukrainienne.