L'Europe et la Russie s'entendent pour travailler sur un possible document conjoint sur la crise en Ukraine (SYNTHESE)

Publié le 2015-02-07 à 16:41 | french.xinhuanet.com

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MOSCOU, 7 février (Xinhua) -- Une rencontre tripartie sur la crise en Ukraine impliquant le président russe Vladimir Poutine, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel s'est terminée samedi matin avec l'engagement de travailler sur un "possible document conjoint".

Les pourparlers, qui ont duré presque cinq heures, ont vu les dirigeants convenir à l'écriture d'un "possible document conjoint" qui inclurait des idées proposées par les dirigeants français, allemand, russe et ukrainien, a indiqué samedi aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Il a ajouté que cette rencontre fut "constructive et substantielle" et que les efforts seraient poursuivis pour établir un "possible document conjoint" sur la mise en œuvre des accords de Minsk signés en septembre dernier.

Les accords de Minsk visaient à obliger le gouvernement de Kiev et les combattants pro-indépendance à instaurer un cessez-le-feu immédiat dans l'est de l'Ukraine, mais ont échoué lorsque les deux parties ont brisé la trêve de cinq mois en janvier.

Une conversation téléphonique sera tenue dimanche au "format Normandie" quand les résultats préliminaires de la rencontre de vendredi seront réexaminés, a déclaré M. Peskov, faisant référence aux pourparlers entre M. Poutine, Mme Merkel, M. Hollande et le président ukrainien Petro Porochenko ayant eu lieu en marge des commémorations du Débarquement en Normandie en juin dernier.

M. Hollande et Mme Merkel ont quitté le Kremkin et se sont rendus directement à l'aéroport sans faire part des résultats de leurs discussions.

Des membres des délégations européennes sont restés à Moscou pour continuer les pourparlers en prévision de la conversation téléphonique entre les quatre parties de dimanche.

Les discussions entre les deux dirigeants européens et l'homme fort du Kremlin ont été vues comme un fort élan diplomatique pour empêcher le déchaînement des conflits dans l'est de l'Ukraine, alors que Washington évalue la possibilité de fournir des armes meurtrières à Kiev.

Cette visite reflète également la préoccupation sérieuse de l'UE quant à cette menace de soutien militaire qui dégraderait encore plus la situation ukrainienne, indiquent des analystes.

Ce déplacement était le premier de Mme Merkel à Moscou depuis le début de la crise ukrainienne, alors que M. Hollande y avait déjà fait un bref arrêt en décembre dernier.

Avant de se rendre au Kremlin, M. Hollande et Mme Merkel se sont déplacés à Kiev jeudi pour discuter avec M. Porochenko des moyens pacifiques pour résoudre la crise dans le pays d'Europe de l'Est.

Cette visite a aussi révélé une potentielle rupture, et peut être de longue durée, entre les Etats-Unis et leurs alliés européens quant à la situation ukrainienne.

Les deux dirigeants européens avaient parrainé une première réunion pour briser la glace entre les présidents russe et ukrainien en juin 2014.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui était à Kiev jeudi pour discuter du soutien militaire américain avec M. Porochenko, ne s'est pas rendu en Russie avec les dirigeants européens.

"Sommes-nous sûrs que livrer des armes améliorera la situation du peuple ukrainien?", a demandé la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, lors d'une conférence sur la sécurité tenue vendredi à Munich.

Le conflit en Ukraine a entraîné plus de 5300 morts depuis avril 2014, et s'est brusquement intensifié, faisant près de 200 morts durant les deux dernières semaines.

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