France : le procureur de Paris fait le point sur les enquêtes des événements dramatiques qui ont frappé Paris

Publié le 2015-01-10 à 10:04 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 9 janvier (Xinhua) -- Le procureur de Paris, François Molins, a fait le point vendredi soir lors d'une conférence de presse télévisée sur les enquêtes sur les événements dramatiques qui ont frappé Paris ces trois derniers jours et qui ont coûté la vie à 17 personnes.

Il a fait référence à une série d'incidents survenus à Paris: l'attentat contre le siège de Charlie Hebdo mercredi, la fusillade de Montrouge jeudi et les prises d'otages à Dammartin-en-Goële et à la porte de Vincennes à Paris vendredi.

Le procureur a d'abord rendu hommage à toutes les "victimes de la barbarie terroriste".

M. Molins a indiqué que plusieurs centaines d'hommes de la police judiciaire avaient été mobilisés et a salué le travail du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale), du RAID (Unité d'élite de la police nationale française) et de la BAC-BRI (Brigade anti-commando-Brigade de recherche et d'intervention) qui a permis d'identifier les auteurs des assassinats, de les neutraliser et de sauver des otages.

Le procureur a fait savoir que, dans le cadre des enquêtes, 16 personnes étaient placées en garde à vue.

Selon M. Molins, Saïd Kouachi, l'un des deux frères responsables de l'attentat contre Charlie Hebdo et de la prise d'otage à Dammartin-en-Goële, n'avait jamais été poursuivi ni condamné. Saïd Kouachi avait bien été entendu dans le cadre de l'affaire de la filière irakienne du 19ème arrondissement de Paris en 2008, mais il n'avait jamais été mis en examen.

M. Molins a ensuite confirmé que son frère, Chérif Kouachi, avait été condamné en septembre 2008 à une peine de trois ans dans le cadre de l'affaire de la filière irakienne et avait été mis en examen dans le cadre de la tentative d'évasion d'un des auteurs de l'attentat du RER de Paris de 1995, et a souligné que Chérif Kouachi avait séjourné au Yémen en 2011.

Les négociateurs avaient laissé des messages sur les téléphones des frères Kouachi, retranchés dans les locaux d'une entreprise à Dammartin-en-Goële, mais ils n'y ont jamais répondu, a indiqué le procureur.

Quant à Amedy Coulibaly, le preneur d'otages de la Porte de Vincennes abattu, le procureur a expliqué qu'une trace d'ADN retrouvée jeudi soir sur les lieux de la fusillade de Montrouge avait permis d'identifier formellement cet homme de 33 ans comme l'auteur de l'attaque et que l'épouse de Chérif Kouachi, placée en garde à vue, avait confirmé que son mari connaissait bien Amedy Coulibaly.

Par ailleurs, M. Molins a affirmé que les quatre otages décédés dans la prise d'otages dans un supermarché casher près de la Porte de Vincennes à Paris, auraient été tués par Amedy Coulibaly au début de la prise d'otage et non lors de l'assaut final lancé par les forces de l'ordre.

Les enquêtes visant à découvrir les complices, les financements et les soutiens en France et à l'étranger dont ont bénéficié les auteurs des attaques sont en cours, a confirmé le procureur de Paris.

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